mardi 24 mars 2009

Le festin lu

Nous pensons parfois peu à l’importance du repas, du banquet ou de la nourriture dans l’espace littéraire.  Pourtant, la nourriture occupe une place importante dans la mise en scène, les dialogues et les descriptions dans le roman ou au théâtre.

C’est à la lecture du festin lu de Geneviève Sicotte (en collaboration avec Pierre Popovic entre autres (qui pour sa part vient de faire paraître aux Éditions Fides sa première œuvre de fiction, le Dzi)) que j’ai réalisé comment l’aspect alimentaire était important au sein d’une œuvre.  Elle en fait la démonstration dans les œuvres de Flaubert, Zola et Huysmans par le biais de théoriciens tels que Duchet et Bakhtine.

De façon plus moderne, il est bien évident que l’alimentation, la bouffe, est toujours au cœur de tous les discours sociaux et littéraires. La malbouffe, l’alimentation saine, l’épicerie, la fine cuisine, etc. Le discours alimentaire est partout… Dans toutes les bouches !

Ainsi, le blogue est devenu un des meilleurs moyens de partager ses recettes, mais également de partager son mode de vie. Les blogues culinaires envahissent la sphère du Web. On y retrouve les plaisirs d’un Web gourmand, les analyses de la culture du fast food et les mésaventures culinaires. Sur le blogue très inventif des Gamelles d’Emmanuelle, on retrouve une liste très fournie de blogues culinaires ayant des titres tous plus originaux les uns que les autres ; Au bain, Marie, d’un coup de baguette et mets aventure pour n’en nommer que quelques-uns.

Marie-Claude Lortie, journaliste à la Presse et critique gastronomique, tient elle aussi un blogue sur Cyberpresse. Femme accomplie, dont j’ai eu le plaisir de côtoyer il y a quelques années, elle nous livre sur son blogue ses découvertes dans le domaine de la restaurat

ion, mais aussi des faits divers de l’actualité. En collaboration avec Ghylaine Guèvremont,  Dt. P., elle a écrit les ouvrages Mangez ! Et Manger, un jeu d’enfant. Lortie veut réapprendre à une société qui a oublié comment manger, les plaisirs de table, en contrôlant les excès. 

Bref, je crois fortement que le blogue à vocation "culinaire" tient aussi du littéraire, quant au fait que les auteurs ont souvent la plume plus agile que certains conteurs qui s'exercent sur Internet. Ces blogues sont souvent un délice pour les yeux et les lecteurs sont aussi bien servis à l'écran que dans leur assiette. 

À la soupe! 


lundi 23 mars 2009

Les lendemains de veille du blogue

Le blogue est un instrument incroyable pour la libre-expression, le défoulement, la création, etc. Plusieurs auteurs l'utilisent comme continuité à leur oeuvre éditée ou comme moyen de communication avec leurs lecteurs. Certains journalistes y ont recours pour animer des débats de façon dynamique, ce qui n'est pas toujours possible dans les quotidiens. Des amateurs exercent leur plume dans l'espoir de se faire connaître, d'attirer quelques lecteurs assidus.

Pourtant, 

le blogue peut connaître des lendemains de veille lorsque quelqu'un va un peut trop loin. Censure ou questio

n d'éthique? Sans compter les fermetures promptes de certains blogues pour diverses raisons, toujours un peu nébuleuses - com

me celui de Virg

inie Despentes, fermée en 2005, pour cause de piratage et à ma connaissance, jamais ne reprit depuis.

Aussi, les blogues ne sont pas à l'abri de la question des droits d'auteurs - il est interdit de copier des créations d'auteur, et le plagiat peut être fortement réprimandé. Il est également interdit de diffamer ou d'insulter qui que ce soit. Un petit onglet se retrouve en haut de chaque blogue, ayant pour mention; "reporter ce blogue." Pourtant, le blogue n'est pas sensé être un objet "politicaly correct."  Penser ce qu'on écrit et ne pas écrire tout ce que l'on pense? Cela fait en sorte que tout perd un peu de son essence. Aussi, dans une société comme la nôtre où tout devient une possible polémique, comment dresser une limite à ce qui se dit de ce qui ne se dit pas. Ce qui brime l'intégrité de quelqu'un? Faut-il alors seulement changer les noms pour re

ster intègre et à l'abri de la censure ? Catherine Mavrikakis disait ne pas vouloir faire un "vrai blogue" où des commentaires sont possibles, pour ne pas avoir à gérer cela. Pourtant, elle reçoit tout de même des courriels de gens frustrés lui faisant une critique virulente... 

Sans compter qu'il ne faut pas oublier qu’il ne faut jamais perdre de vue le fait que le blogue par définition est  un site Web constitué par la réunion de billets agglomérés au fil du temps, et souvent, classés par ordre antéchronologique (les plus récents en premiers). Chaque billet (appelé aussi note ou article) est, à l'image d'un journal de bord ou d'un

 journal intime, un ajout au blogue; le blogueur (celui qui tient le blogue) y délivre un contenu souvent textuel, enrichi d'hyperliens et d'éléments multimédias, sur lequel chaque lecteur peut généralement apporter des commentaires. (Wikipedia) Ceci étant dit, il s’agit d’un endroit virtuel accessible à tous, pour tous. Les textes et photos publiées des années auparavant peuvent, à tout jamais, être associés à un nom. Se livrer au plaisir de tout dire, mais à quel prix ?

Que je me fasse bien comprendre, je ne suis pas pour aucun type de censure et je me mets moi-même peu de limites lorsque j’écris – sinon, que devient le plaisir de créer ? Toutefois, je crois qu’il ne faut pas fermer les yeux sur les enjeux d’une diffusion accessible internationalement. Ce qui s’est dit la veille peut nous retomber 

dessus le lendemain.

À lire;

Le blogue de Virginie Despentes disparu


Le blogue selon Catherine

Allez au Renaud-Bray et vous verrez son livre au centre des nouvelles publications québécoises, avec la mention: Prix Ville de Montréal. Depuis sa dernière publication, Le Ciel de Bay City, Catherine Mavrikakis accumule les prix et les critiques favorables. Pourtant, cette grande littéraire ne consulte pas ces critiques, favorables ou pas, n'ayant en tête que cela n'apporte rien à son processus continu de création. 

Mme Mavrikakis a présenté, suite à l'invitation de Michel Pierssens, le 23 mars dernier, son blogue littéraire. Selon elle, le mot littéraire est plus ou moins approprié vu la vocation synthétique et expérimentale de son blogue. Mavrikakis, étant une lectrice assidue de blogues, considère que ceux-ci sont empreints de la pulsation contemporaine, étant porteurs d'une parole éphémère. Elle apporte ainsi une nouvelle hypothèse à l'entreprise du blogue. Celui-ci, pour plusieurs, a pour but de laisser une trace, une marque, qui tient un peu du funéraire. À ce sujet, elle cite comme exemple de nombreuses entreprises posthumes du site Facebook, qui crée des pages pour les membres défunts - on peu écrire sur ce "mur", un peu à la manière ou l'on écrivait sur des pierres tombales inexistantes lors de la Shoa. Cette façon de seller le quotidien, ou de gérer la mort (qui n'est cependant pas un deuil) apporte une dimension emblématique à cette écriture du Web. Il devient comme un journal commémoratif. L'auteur n'écrit pas pour soi, mais au "je" pour un public. S'établit alors une relation entre l'individuel et le collectif.

Mavrikakis commente son entreprise comme étant un "faux-blogue". En effet, aucun commentaire ne peut être laissé suite aux messages hebdomadaires de l'auteur. N'ayant aucune intention de dialogue avec son public, elle préconise sa liberté d'intervention, de création. Elle dit: "J'écris, et c'est à prendre ou à laisser." Pourtant, je crois que cette façon de s'inspirer de son quotidien, de synthétiser sa semaine, sans attendre une réponse ou un commentaire, fais du blogue de Mavrikakis un des blogues les plus authentiques et intéressants de la sphère du Web. À la manière de Régine Robin, elle écrit sur le temps présent, sur ce qui passe, crée un journal du présent pour laisser une trace. La communauté Internet lui permet de produire un écrit quotidien qui semble faire plus de sens: "Cela donne une forme à mon présent." 

Cela nous rappelle un des principaux enjeux du blogue; la publication immédiate. Le blogue est un lieu d'inscription du temps. Il s'agit d'un contenant - ayant forme et, bien semblablement contenu - qui permet de préserver de façon linéaire (ou pas) ses états d'âme, ses pensées ou philosophies en un lieu et un moment donné. Le blogue est une espèce de récipient sans fin prêt à se renouveler et à s'adapter aux humeurs de son auteur. Il est à la fois archives et morcellement d'idées disparates. Il ne meurt jamais et renaît continuellement. 

De là l'idée de Mavrikakis selon laquelle il permet de lire l'anachronisme dans le contemporain. Le Web est un lieu qui préserve une vieille façon de penser; ce qui ressemble à une nouvelle technologie n'est finalement qu'un ramassis d'idées et de processus littéraires qui datent de plusieurs années, et dans certains cas de plusieurs siècles. 

Il m'est difficile de poser une critique objective du blogue de Catherine Mavrikakis, pour la simple raison qu'elle a été pour moi l'enseignante du Bac qui m'aura le plus donner goût à la littérature, à l'apprentissage de cette discipline qui parfois semble désuète dans le monde social d'aujourd'hui. Catherine est pour moi une inspiration. De ce qu'elle offre je prends tout, et ne laisse rien. 




samedi 21 mars 2009

Des bêtises féminines en raffale!

Avec tous ces romans pour les nouveaux célibataires de l'heure, qui ont maintenant la trentaine, pas étonnant que le même phénomène se retrouve chez les blogueurs. Pas étonnant non plus qu'on retrouve les même idioties de l'un à l'autre.


Ce qui m'énerve, c'est que c'est tout jours la même chose!!! J'ai trente ans, j'ai un chat, un appart huppé, un meilleur ami gai, un emploi merveilleux (et le personnage ne semble jamais travailler...) Bref, c'est redondant, c'est ennuyeux.


Et le pire est que souvent, quand un livre du genre paraît, il me semble toujours intéressant: Soutien-gorge rose et veston noir, Gin tonic et comcombre (quelle honte d'avouer qu'on a été jusqu'à acheter le tome II...) et récemment, Sous la Toge.


Parlons-en de Sous la toge!


Quand vient le temps de choisir un livre pour me divertir, j'opte souvent pour des livres qui rejoignent mon quotidien. Sous la toge c'est l'histoire de Caroline, stagiaire dans un prestigieux cabinet d’avocats. Elle a du talent, du bagout et un très fort caractère. Mais à 25 ans, une carrière en droit, est-ce vraiment ce qu’elle veut ? L’écart entre les études et la pratique la déconcerte. Moi qui me dirige en droit l'an prochain, je me suis dit que la lecture serait un minimum enrichissant puisque son auteur, après avoir fait le Barreau, s'est lancé en littérature - parcours qui ressemble beaucoup au mien, si on inverse le processus.


Mais non. Non non non non non. Ce livre est la pire insulte que l'on puisse faire à l'intellectualité. Premièrement, presque aucun passage ne traite de l'enjeu à proprement dit; le droit. Ensuite, que l'on me répète que le domaine juridique est infesté de gros pervers qui agressent leurs stagiaires et que l'on me donne 100 exemples de la chose, cela m'importe peu. Enfin... Mais quel vocabulaire! "nunuche" "nounoune" "gaga" "nana"... Caca, pipi, lolo? Maître Dufour semble puiser ses merveilleuses expressions chez les jeunes de 4 à 6 ans.


On dirait que c'est en vogue... J'ai trente ans, toutes mes dents et je suis conne. Particulièrement chez les femmes. Mesdames, utilisez ce que la nature vous a donné: pas seulement de jolies courbes, mais un cerveau!


Pas besoin de chercher bien loin pour trouver plusieurs autres spécimens rares de ce genre... Et si votre manque d'inspiration est dû au fait que votre vie est ordinaire, c'est probablement un signe que vous ne devriez pas écrire sur votre vie.


Néanmoins, certains blogues qui, par leurs titres, témoignent d'une certaine blondeur (je n'ai rien contre les blondes, je viens de le devenir moi-même), cachent une belle profondeur. C'est le cas de Déboires d'une déesse dodue et Chroniques Blondes. Une belle sensibilité politique, une plume délicate et un aplomb féminin. On aime!






samedi 14 mars 2009

Les profs et les blogues...

Les blogueurs se veulent souvent écrivains (le sont, ou aspirent à l'être (cet espoir étant parfois réaliste (Mère Indigne, Taxi la Nuit)) ou parfois moins (les exemples sont plutôt nombreux... J'en ferai la démonstration dans les semaines qui suivent.)) et quelques-uns sont profs. 

Être prof, je ne sais pas si je me lancerais dans l'entreprise du blogue. Bien sûr on peut être prof et écrire sur autre chose que sa profession, mais puisque les blogues ont tendance à raconter le quotidien, difficile de mettre de côté son statut social. Pourtant, il y a toujours ce risque, sachant que ses élèves, qui dans leur passe ingrate de pré-pubère, pubère, ou adolescents retardés, n'ont rien de mieux à faire que de fouiller le Web à la recherche d'informations compromettantes sur leur prof (adoré ou détesté). Notons, par exemple le site Rate my teachers. Quoi de plus signifiant et insignifiant à la fois? Signifiant en ce sens qu'il peut s'avérer pratique - "Suis-je normal de penser que ce prof n'a aucune aptitude pédagogique?" "J'ai un cours la session prochaine avec tel prof, allons voir ce qu'on en dit!" Et insignifiant parce que... Quelle perte de temps! Et qu'est-ce qu'une cote sur un site populaire veut dire de toute façon?
Reste que les étudiants ont tendance (pour ne pas généraliser) à être fortement intéressés par les potins du corps professoral. 

Je me rappelle, au secondaire, d'une prof qui s'était retrouvée à prendre un congé "forcé". Un élève avait trouvé sur le Web une publicité d'un produit amaigrissant où on la voyait exposer son corps avant/après. Non seulement cela se voulait très ressemblant, mais il n'existait pour cette enseignante, pourtant charmante, aucune porte de sortie: son nom était écrit dans l'article. 

Tout cela pour dire qu'on dit souvent des enfants qu'ils sont méchants. Et c'est vrai (encore une fois pour la plupart.) Je ne me risquerais donc pas, étant prof, avec toutes les difficultés que cela représente d'enseigner de nos jours, à écrire mes états d'âme sur l'Internet. Trop risqué. 

Mis à part, peut-être, les enseignants de l'Université. Et là encore, il faut faire attention. Exposer sa vie privée (agrémentée de fiction) peut faire sourciller le plus intellectuel des universitaires. 

Certains se sont néanmoins lancés, dans un désir d'exorciser les démons de l'enseignement. 

Le blogue Les Confessions d'un Prof maudit, est, selon moi, le modèle du "à ne pas faire":

Pas étonnant donc qu’on se m’arrache. Particulièrement les jeunes donzelles en salle de classe. Que ce soit de la maternelle à la sixième année, elles tombent comme des mouches. Tant et si bien que l’infirmière doit me suivre avec des sels pour réanimer les pauvres enfants. Dans la cour, c’est un harem quotidien qui me suit, m’entoure et me protège des autres qui voudraient que je règle leurs conflits. Quels sots! Ne voient-ils donc pas qu’on me réclame et qu’on me vénère? Fi de vos insipides querelles! Sans oublier les dessins, lettres et aveux de vibrantes flammes qui sont légion sur mon bureau. La direction a même dû engager un concierge de nuit supplémentaire pour faire le tri de ce courrier d’admiratrices infantiles.

Ai-je besoin d'en dire plus? Quand je lis cela (et le blogue est parsemé de "cela') j'ai la chair de poule. À quoi pensait-il? (Ou peut-être voulait-il se faire virer de son poste afin de toucher de l'assurance chômage, parce qu'il en avait vraiment marre?) Notons également que le blogue ne dura qu'un an et qu'il est en ligne, mais inactif depuis 2007.

Dans le un peu mieux, on retrouve le blogue du Prof à la Dérive;

A travers ces quelques pages, je vais vous raconter mon arrivée dans la grande maison de l'Éducation Nationale. La vie réelle d'un jeune enseignant n'est pas toujours la représentation que nous en avons, surtout si cet enseignant se trouve en banlieue parisienne, dans un établissement difficile.

J'espère que ce blog, ouvrira l'esprit de quelques personnes médisantes auprès des enseignants. Et qu'ils comprendront le quotidien d'un prof. Surtout n'hésitez pas à lâcher des com (commentaires), pour me poser des questions, je me ferai une joie de vous répondre, ou tout simplement pour m'encourager à alimenter ce blog, ça fait toujours pléz (plaisir).
 
Encore une fois, anecdotes plus ou moins simplistes, calvaires plus ou moins grands... Un prof qui se veut pédagogue des futurs profs. À le lire, je crois qu'il n'y aurait plus personne au Bac en enseignement, ce qui, nous le savons, n'est pas du tout le cas. 

Alors, un conseil pour ces profs qui décide de se jeter à l'eau dans l'aventure Internet; Tournez votre clavier 7 fois sur lui-même avant de peser une touche. 



mercredi 11 mars 2009

La taxi-réalité

Mon premier coup de coeur de la littérature parvenue d'un blogue a été un Taxi La Nuit. J'avais lu une rubrique "littéraire" dans la revue ELLE Québec et avant de lire le manuscrit, j'étais tombée en amour avec le concept. Qui connaît mieux la vie montréalaise, les dessous (bons ou mauvais) des nightimers que le bon vieux chauffeur de taxi? Je me rappelais mes propres escapades nocturnes. À l'achat du livre, de page en page, je m'attendais à lire une scène où je figurais en personnage légèrement névrosé ou mémorable. Bien entendu, l'égo littéraire ne passe jamais dans le "cadre de porte" comme dirais ma mère. Néanmoins, les histoires cocasses et si bien racontées de Pierre-Léon Lalonde nous plongent dans des périples urbains où l'on feint s'y reconnaître. De l'histoire adorable de la famille immigrée, mais paumée qui demande une "ride", aux cocaïnomane décidé de se rendre à un club sans demander l'avis du chauffeur, le taximan "in" de Montréal ne se censure aucument et agrémente un peu ou beaucoup ses récits de fiction, au plaisir du lecteur.

Contrairement à Mère Indigne, Pierre-Léon semble avoir davantage de constance dans ses écrits. Le tout est ficelé à merveille! À chaque nouvelle, nous avons l'impression d'entrer dans le taxi à la suite du client. Humour, sarcasme, humanité... Tout y est. En fait, j'avais également lu quelque part que M. Lalonde, après un DEC en lettres, avait décroché de l'UQAM dans un domaine conjoint. Bien que cela ajoute peu à l'histoire, n'en reste pas moins qu'il est un minimum "culturé". D'ailleurs, cela transparaît dans son style.
De la même façon, pas étonnant que Un Taxi la Nuit II est paru à la même maison d'édition que le tome II de Caroline Allard "Mère Indigne", presqu'en même temps. Coup marketing, sans contredit. Un chauffeur de taxi et une mère olé-olé plus enrichis, que reste-t'il comme potentiel de diffusion aux futurs blogueurs? Selon moi, tout!
Un peu comme la télé-réalité, j'y vais selon l'hypothèse (un peu forte j'en conviens) que le blog-livre deviendra le nouveau moyen d'intrustion dans l'intimité pour une société individualiste telle que la nôtre. D'ailleurs, inutile de dire que le Blog-loft est en ligne depuis quelques temps déjà. Indépendant de cela, j'en conviens, le blog-livre offre selon moi tous les atouts nécessaires pour piquer la curiosité des lecteurs un peu plus avertis. Une nouvelle littérature populaire qui offre à tous la possibilité de publier. Les ingrédients? Une occupation banale, un train de vie extraordinaire, une plume qui a du style et le sens du récit! À vos blogues!


mardi 10 mars 2009

Chroniques d'une Mère Indigne à Tout le Monde en Parle!

Dimanche dernier, à Tout le monde en parle, Mère Indigne a fait une apparition remarquée. Disons-le clairement, la Maman affirmée du Québec ne sait pas seulement bloguer, elle sait également parler en public. Bien que ses phrases paraissaient "toutes faites", elle savait renvoyer la balle face à des accusations inoffensives ou confrontée à des questions auxquelles elle ne souhaitait pas répondre. Parmi ces questions, celle de l'allaitement; que pensez-vous du dicton que l'allaitement est le plus beau cadeau que peut donner une mère à son enfant? Ou encore que pensez-vous de ces mères affreuses qui consomment cigarette/café/alcool pendant l'allaitement? Ceci étant dit, comme tout le monde qui a la "chance" d'apparaître à Tout le Monde en Parle, cela lui a valu une grande publicité et elle n'a pas tarder à en faire part à ses nouveaux lecteurs: 

"Vous avez écouté Tout le monde en parle et vous avez ressenti une envie irrépressible de venir faire un tour sur mon blogue? C’est normal, ils font passer des messages subliminaux dans les rétines de Guy A. Mais peu importe pourquoi vous êtes ici, l’important c’est d’y être!" 

Étonnant tout de même le nombre d'articles et de capsules que l'on retrouve sur son blogue. Il y a même une section "Pour les fans du nounours" qui nous mène à un petit e-bay perso. T-shirts ou tasses, on pourrait croire que Mère Indigne a eu un coup de génie marketing lors de ses premiers élans d'écrivain sur le Web. Il n'en reste pas moins que le public reste mitigé sur la légitimité de son écriture. Fait-elle de l'argent sur le dos de ses enfants? (Comme lui a demandé notre Guy A. national: "Qu'est-ce qu'ils font vos enfants pendant que vous passez des heures sur votre blogue?") D'un autre côté, elle sera maintenant porte-parole du Grand Prix de la Relève Littéraire Archambault. Le moins qu'on puisse dire est que peu importe les motifs de son entreprise (défoulement, création, visibilité, extra financier), cela semble fonctionner pour elle.    

À voir sur You Tube: